Révolution… tranquille

L’Infiniti QX50 2019 n’a rien, mais absolument rien en commun avec le QX50 de précédente génération, mais cela en fait-il un véhicule révolutionnaire pour autant? Pour Infiniti très certainement avec l’apparition d’un moteur tout à fait révolutionnaire capable de moduler son propre taux de compression, rien de moins. Il faut dire que l’ancien EX35 renommé QX50 commençait à afficher son âge plus qu’avancé sans pour autant être un mauvais véhicule. Ni VUS, ni multisegment, ni familiale, ni hatchback, tant l’ancêtre défiait les catégories que le tout nouveau fait tellement tendance.

Révolution… tranquille

L’Infiniti QX50 2019 n’a rien, mais absolument rien en commun avec le QX50 de précédente génération, mais cela en fait-il un véhicule révolutionnaire pour autant? Pour Infiniti très certainement avec l’apparition d’un moteur tout à fait révolutionnaire capable de moduler son propre taux de compression, rien de moins. Il faut dire que l’ancien EX35 renommé QX50 commençait à afficher son âge plus qu’avancé sans pour autant être un mauvais véhicule. Ni VUS, ni multisegment, ni familiale, ni hatchback, tant l’ancêtre défiait les catégories que le tout nouveau fait tellement tendance.

• 
• 
• 
• 
• 
• 
• 
• 

 

Design

Le QX50 pourrait très bien signaler un renouveau de la marque tellement le design tranche radicalement de sa précédente mouture et son recadrage le rend décidément plus conforme dans le segment. N’est pas VUS de luxe qui veut et le QX50 affiche fièrement les principaux attributs au chapitre du design pour arriver dans ce groupe sélect occupé par Audi, BMW, et Mercedes. Cela dit, c’est plus aux Lexus NX, Acura RDX et Volvo XC60 qu’il faudra le comparer pour être plus juste dans nos propos.

Les stylistes d’Infiniti ont utilisé tous les trucs du métier pour en arriver à un VUS aux formes bien équilibrées tout en ajoutant des touches distinctives propre à la marque. La grille de calandre séduit par sa dimension bien assumée et son cadrage chromé, les phares sont plus discrets mais amorcent une fente longitudinale qui vient se fondre dans un faux extracteur d’air chromé et l’ajout de prises d’air au bas du parechoc assurent à la partie avant du véhicule un look à la fois menaçant et tout à fait dans le ton du luxe et du raffinement. Vu de profil latéral les VUS finissent par tous se ressembler car il est tout de même difficile de donner du flaire au profile d’une boite, si jolie soit-elle. Là encore, Infiniti a su pimenter les choses en proposant une ligne de toit au fuyant sobre mais en y ajoutant une glace de custode au cadre en forme de Z et ceinturée d’une bande de chrome surdimensionnée. À l’arrière rien de bien original mais le tout demeure homogène et bien fait.

L’intérieur a reçu autant d’attention que l’extérieur et le thème du raffinement et du luxe prend le dessus sur les fioritures superflues qui affligent souvent les intérieurs des voitures de luxe nippones. Nous sommes tout de même loin des planches de bord de Mercedes et des Q5 de chez Audi avec leur approche toute numérique à écrans de grande qualité, mais la présentation des instruments de base est franche et de façon générale intuitive. Pas nécessaire de passer un temps fou à tout configure puisque les principales fonctions nécessaires à la conduite sont simples et faciles à consulter. Il en va autrement pour les deux écrans du système d’infodivertissement qui regroupent les fonctions sonores, de chauffage/ventilation, navigation et divers paramètres du véhicule. Bien que les deux écrans soient tactiles, ils ont l’air d’être de générations différentes de part la clarté et la rapidité d’exécution. Un irritant majeur? Non, on s’y fait mais la concurrence fait mieux. En version Autographe l’intérieur du QX50 en offre plein la vue avec sa sellerie de cuir ivoire, son volant, ses revêtements de portières et planche de bord d’un brun café, le tout coupé de bandes de suède bleu marin. Ce n’est peut-être pas très subtile et de bon goût diront certains mais cet intérieur a le mérite de sortir du lot. Le confort est assuré par de fauteuils tout aussi élégants que confortables, chauffés et climatisés à l’avant mais les passagers arrière ne pourront que se les geler en hiver puisque Infiniti n’a pas jugé bon de leur offrir une banquette chauffante.

 

Performances

Tout jusqu’ici respire le conformisme, l’élégance, le confort et rien ne laisse présager une révolution mécanique sous le capot de ce VUS hyper tendance. À première vue Infiniti suit la parade du quatre cylindres turbo de 2.0 litres que semble vouloir adopter l’industrie automobile au grand complet en proposant exactement cette formule. Mais Nissan, le propriétaire de la marque Infiniti a mis au point un moteur qui a la capacité de moduler son taux de compression, soit une technologie qui jusqu’à maintenant demeurait au niveau du concept purement théorique. Cette capacité de changer le taux de compression permet au moteur d’offrir la puissance d’un moteur à essence et le couple et l’efficience énergétique d’un moteur diésel. Le moteur peut ainsi moduler le taux de compression en passant d’un ratio de 8 :1 pour maximiser la puissance et un taux de 14 :1 pour optimiser l’efficience énergétique. Ainsi configuré le moteur produit 268 chevaux et 280 livres de couple à 1,600 tours en autant qu’on l’alimente d’essence super à indice d’octane de 91 ou plus. C’est ici que la révolution devient un peu tranquille si vous me permettez l’allusion. L’Acura RDX doté d’un quatre cylindres de 2 litres turbo produit sensiblement la même puissance et le même couple à bas régime. Quant à l’efficience l’avantage va à Infiniti qui a consommé un peu moins de carburant que l’Acura mais dans des conditions hivernales extrêmes. Nous avons constaté une consommation de 9 l/100km sur route mais soit à -25C et lors d’une tempête hivernale quelques jours plus tard alors que la consommation en ville oscillait autour de 12 l/100km toujours lors d’un essai de deux semaines d’hiver extrême. Dans l’ensemble, nous serions prêts à donner l’avantage à Infiniti à ce chapitre puisque nous avons obtenu une moyenne de 11,4l/100km dans des conditions pénibles alors que le RDX n’a pu faire mieux dans des conditions beaucoup plus clémentes.

Au quotidien sur des routes glacées et souvent enneigées le QX50 affiche une belle tenue et offre confort, chaleur et sécurité à ses occupants. Malgré ses gigantesques Pirelli P Winter Sottozero Runflat de 20 pouces, le QX50 demeure confortable sur mauvais revêtements et offre des performances surprenantes sur la neige et la glace. Il ne nous a pas été possible de contester les temps d’accélération du manufacturier mais le 0-100kmh de 6,3 secondes semble optimiste mais pas de beaucoup tant le moteur offre des reprises intéressantes. Le gros défaut de ce VUS réside en sa boite CVT qui ne parvient pas à rendre justice et optimiser le potentiel du moteur. On sent la puissance, on comprend assez rapidement les qualités de tenue de route du véhicule malgré son gabarit et son centre de gravité élevé, mais la CVT vient effacer les qualités dynamiques qu’on ne peut que soupçonner. On peut facilement imaginer le rendement et les performances de ce moteur si Infiniti avait privilégié une architecture issue de ses berlines qui proposent de boites automatiques conventionnelles et une traction intégrale qui passe la majorité du couple à l’essieu arrière au lieu d’une plateforme qui passe sa puissance majoritairement au train avant au moyen d’une CVT bien moyenne.

 

Les plus et les moins

 Essai-auto a aimé :

• Design réussi
• Intérieur luxueux et raffiné
• Systèmes de conduite semi-autonome efficaces
• Moteur puissant, souple et relativement économe
• Tenue de route dynamique et sécuritaire

Essai-auto a moins aimé :

• Boite CVT vient gâcher le plaisir de conduire
• Pas de sièges chauffants à l’arrière dans un véhicule de 60 000$
• Système d’infodivertissement confus
• Choix de couleurs et matériaux intérieur un peu douteux

 

Conclusion et fiche technique

La gamme plus que complète du QX50 s’échelonne sur non moins que cinq versions allant de la Luxe proposée à 44 490$, l’Essential à 49 150$, la ProActive vous arrachera 52 990$, la Sensory à 56 490$ et notre véhicule d’essai, lAutograph proposée pour la somme de 57 990$ plus les frais divers. Cette gamme peut se comparer en tout point à l’Acura RDX tant au chapitre des équipements, de la technologie et des diverses aides à la conduite. Le QX50 demeure une belle réussite pour ceux qui vont privilégier le confort et la puissance au profit des performances et de l’agilité du RDX. Il est franchement dommage que la boite CVT vienne lui porter ombrage puisque tous les attributs d’un VUS de luxe performants sont en place : grand confort, bonne puissance, tenue de route dynamique, style élégant.

Autres commentaires: Benjamin

Le QX50 est un superbe véhicule, tant au niveau du design de sa carrosserie que la richesse des matériaux et présentation de l'habitacle. Du vrai luxe et confort pour tous. Malheureusement, il m'a laissé sur mon appétit. Je crois que ce constat fût causé par les attentes élevés. Infiniti s'est assuré de faire savoir à tous que la technologie sous le capot (taux de compression variable) était une première mondiale et que ce résultat est l'effort de longues années de recherche d'ingénierie. Cette grande nouveauté n'apporte en réalité que très peu de bénéfices derrière le volant. La preuve est que lorsque l'on compare ce véhicule avec l'Acura RDX, on n'obtient des performances très similaires et le plaisir derrière le volant est plus élevé et réel chez Acura. Selon moi, la transmission CVT est la grande responsable de cette réalité, tel que le soulève mon collègue dans son article.

 

Fiche technique

Information de base

Nom du véhicule :	QX50
Marque :	Infiniti
Version :	Autograph
Autres versions disponibles :	Luxe, Essential, ProActive, Sensory
Catégorie :	VUS Compact de luxe
Nombre de place assises :	5
Nombre de portes :	4
Gamme de prix :	44 605 $ à 58 105 $
Prix de la version à l'essai :	58 105 $
Transport et préparation :	2 045 $

Groupe Motopropulseur

Type de moteur :	4 Cyl à compression variable
Cylindrée :	2,0 litres
Puissance (ch) :	268 ch.
Couple (lb.pi@tr/min)	280 livres @ 1,600 trs/min
Transmission automatique (Nb rapports) :	ND
Transmission manuelle (Nb rapports) :	ND
Transmission variable continue :	oui

Performances

Accélération 0-100 km/h	6.3 sec. (manufacturier)
Consommation moyenne durant l’essai : l/100km	11,4 l/100km

Sécurité

Freins antiblocage :	oui
Assistance au freinage :	oui
Répartition électronique du freinage :	oui
Assistance à la stabilité :	oui
Système d'avertissement de collision :	oui
Système d'avertissement de changement de voie :	oui
Système d'avertissement d'angle mort :	oui
Aide au stationnement :	oui
caméra de recul :	oui 360 degrés

Confort et commodité

Garniture des sièges :	Cuir
Sièges chauffant avant :	oui
Sièges chauffant arrière :	non
Sièges climatisés	oui
Système de navigation	oui
Système de clé sans main	oui
Banquette rabattable	oui
Troisième rangée	ND

Système Sonore

Capacité MP3 :	oui
Nombre de hauts-parleurs :	16
Branchement auxiliaires :	oui
Système de divertissement arrière	non
Port USB	oui
Connectivité Wi-FI	oui

Dimensions

Longueur :	4693 mm
Largeur :	1903  mm
Hauteur :	1679 mm
Empattement :	2800 mm
Garde au sol :	218 mm
Poids à vide :	1140 kg
Volume du coffre :	1048 L
Capacité de remorquage :	1300 Kg

Garanties

Générale :	4 ans 80,000km
Assistance routière :	oui
Perforation due à la corrosion :	7 ans illimité