Plus « Grand Touring » que le coupé GT V8 récemment essayé, la version cabriolet équipée du quatre cylindres turbo s’est avérée une solide routière sur de grandes distances. Comme quoi le registre de cette septième génération de la Mustang semble combler les attentes d’un nombre grandissant d’amateurs de voitures sport.

Plus « Grand Touring » que le coupé GT V8 récemment essayé, la version cabriolet équipée du quatre cylindres turbo s’est avérée une solide routière sur de grandes distances. Comme quoi le registre de cette septième génération de la Mustang semble combler les attentes d’un nombre grandissant d’amateurs de voitures sport.

 

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La conduite

Grande routière?

Nous vous avons fait part de la transformation complète de cet icône américain lors de l’essai du coupé GT réalisé plus tôt en 2015 et de nos réactions plus que favorables quant à l’homogénéité et le raffinement qui se dégagent de la septième génération de la Mustang. Lorsque Ford a finalement décidé de commercialiser la Mustang en Europe, le manufacturier a due ajuster sa stratégie pour rencontrer les attentes des consommateurs européens en matière de tenue de route, raffinement général et surtout d’une consommation plus raisonnable. Il est fort à parier que notre modèle d’essai, un cabriolet doté du quatre cylindres turbocompressé de 2,3 litres à boite manuelle à six rapports et généreusement équipé de plusieurs options, sera très populaire dans la zone Euro. Pour notre marché, Ford propose le cabriolet en trois versions, soient un modèle de base doté du V6 de 3,7 litres proposé à 30 470 $; la version EcoBoost Premium à 37 915 $; et finalement la GT Premium à 45 440$. Fait à noter, seules les versions Premium sont au catalogue pour l’EcoBoost et la GT contrairement aux versions du coupé qui sont offertes sans le supplément Premium. Notre voiture comptait pour près de 11 000 $ d’options et faisait grimper son prix à 48 900$. Mais est-ce suffisant pour faire de la Mustang une grande routière?

Mon pari était au départ assez audacieux : inviter Madame à rendre visite à sa famille en Abitibi à bord d’une Mustang décapotable. Entre notre point de départ et notre destination, il faut compter plus de 550 kilomètres dont la traversée de la célèbre réserve faunique de la Vérendrye. Je n’aurais jamais pensé lui proposer ce périple à bord de la génération précédente de la Mustang. Pas que nous soyons devenus douillets avec le temps, mais les routes qui nous séparent de l’Abitibi sont par endroits en sérieux besoin de mises à niveau. Et l’ancienne Mustang n’aimait vraiment pas les routes bosselées! Il faut se rappeler que pour son cinquantième anniversaire, la Mustang s’est offert une transformation majeure tant au niveau de son châssis, de sa carrosserie et de sa motorisation, qu’au niveau de ses suspensions. Fini l’essieu arrière rigide qui performait bien sur une piste d’accélération mais qui rendait l’arrière de la voiture très instable sur de mauvais revêtements. Nous voici maintenant en présence d’une suspension arrière à roues indépendantes très moderne et d’un raffinement inégalé pour un « pony car ».

Je dois avouer que j’ai été vraiment surpris de voir à quel point ce cabriolet est agréable à conduire et Madame, en tant que passagère, a bien aimé l’expérience de traverser une grande réserve faunique au grand air. Il faut surtout mentionner que la calibration des suspensions de l’ensemble Performance EcoBoost qui, sur le coupé GT rendait la voiture très rigide sur mauvais revêtements, est beaucoup mieux adaptée sur le cabriolet. Certes fermes mais dotées d’un amortissement extrêmement raffiné, les suspensions ne vous secouent jamais de façon trop brutale et seul le cadre du parebrise réagit aux imperfections de la route en vibrant un peu. En conduite sportive, on remarque avec grand plaisir que le train arrière demeure bien planté même en pleine accélération en courbe sur revêtement bosselé.

Nous avons la chance de comparer notre voiture d’essai à un Mustang cabriolet 2005 sur une route sinueuse et bosselée et le progrès accompli en 10 ans est stupéfiant. Cette option « Performance EcoBoost » en offre beaucoup pour les 3 000$ qu’on en exige. Constatez plutôt : ensemble de jauge (pression d'huile et suralimentation); réglage du châssis unique; plus gros radiateur; disques de frein plus grands avec étriers à 4 pistons; jantes uniques en aluminium peintes en noir ébène de 19 po x 9 po;  pneus d’été de 255/40R19; calibration unique (direction à assistance électrique, ABS et programme de stabilité électronique); et un essieu arrière à glissement limité de 3:55. (Ford n’offre pas cet ensemble sur le cabriolet GT à moteur V8.) Bien que notre essai se soit déroulé en grande partie sur des routes « de campagne » à vitesse de croisière d’environ 110 à 115km/h, le 2,3 litres de 310 chevaux et de 320 livres de couple nous a récompensé d’un 8,0 litres /100km. En ville et en conduite plus sportive attendez-vous à une consommation d’environ 11,5 l/100km et n’oubliez surtout pas de la nourrir d’essence super. Couplé à une très bonne boite manuelle à six rapports, le quatre cylindres s’avère agréable à conduire et offre de bonnes performances bien que les 120 chevaux de plus du V8 nous manquent lors d’accélérations à fond.

À l'intérieur

La vie à bord du cabriolet

Je m’avance un peu en croyant que l’intérieur d’un cabriolet est plus important aux yeux d’un amateur de ce type de voiture que l’amateur de coupé sport. Cet intérieur exposé aux éléments, aux rayons du soleil et à la vue des passants doit être en harmonie avec le style extérieur et l’ensemble que Ford nous propose fait mouche. Le design de cette nouvelle Mustang décapotable est aussi réussi, sinon mieux que le coupé. Les lignes de caisse en vue latérale accentuent le long capot et l’arrière nous apparaît nettement plus bas que sur le coupé. Ford propose des calandres légèrement différentes pour les versions de base et de l’EcoBoost de celle de la GT afin de mieux harmoniser la prétention de chaque modèle. Mais revenons à l’intérieur. La qualité des matériaux et la finition générale de l’habitacle n’ont rien à envier à la concurrence et tout ce qui risque d’être touché par une main humaine est souple et agréable. Les sièges avant de cuir perforé, chauffants et ventilés sont confortables sur de longues distances et la chaine audio Shaker saura agrémenter votre voyage. Bref, cet intérieur respire la qualité et on peut pardonner à Ford certaines touches un peu kitch comme les interrupteurs à bascule et la mention « ground speed » à l’odomètre. Le jeu des options peut s’avérer couteux et on peut se passer du régulateur de vitesse adaptatif, de la sellerie de cuir mais les capteurs d’angle mort et le sonar arrière sont certes de mise lorsque vous conduisez avec la capote en place car la visibilité latérale et arrière est limitée. Par contre, le coffre est de dimension respectable que le toit soit rabattu ou non.

Seul bémol à la conduite de ce joli cabrio demeure le son qui se dégage de ses échappements. Nous ne pouvions pas nous attendre à une sonorité de V8 mais Ford devra revoir cet aspect de la Mustang EcoBoost qui pour le moment n’a rien auditivement d’une voiture sport.

Plus et moins

 Essai-auto a aimé

• Le raffinement de l’ensemble de la voiture
• Les suspensions bien adaptées à la vocation du véhicule
• Les lignes de carrosserie et le design rétro bien réussis
• La consommation raisonnable du moteur EcoBoost

Essai-auto a moins aimé

• Le son de l’échappement du quatre cylindres
• Les places arrière pratiquement inutiles
• Attention aux nombreuses options!

Conclusion

Comme l’a écrit Benjamin dans son compte-rendu du coupé GT, « La qualité de l’habitacle sera aussi un atout pour convaincre les acheteurs et les versions avec moins de cylindres ne sont pas à dédaigner du tout, au contraire même. La gamme de prix très large permet aussi de répondre à divers budgets. Comme quoi il y a maintenant une version de la Mustang pour tous les goûts, ou presque. » Notre essai de la version décapotable à motorisation EcoBoost vient renforcer cette conclusion et même si les deux voitures essayées aient été bien différentes, nous demeurons convaincus que Ford vient de redonner à cette septième génération de la Mustang un nouveau souffle qui lui permettra de continuer à satisfaire ses adeptes pour plusieurs années.

Fiche technique

 

Fiche Technique (Mustang Cabriolet Ecoboost)

INFORMATION DE BASE
Catégorie de véhicule :	Cabriolet
Places assises	4
Nombres de portes	2
PRIX
Gamme de prix	30 915$ - 55 860 $
Prix du modèle essayé	49 060 $
Transport et préparation	1 450 $
GROUPE MOTOPROPULSEUR
Type	4 cyl. turbo
Cylindrée	2,3 litres
Puissance (ch@tr/min)	310 ch.
Accélération 0-100 km/h	5.9 sec.
Couple (lb.pi@tr/min)	320 lb.pi@ 3000 trs/min
Transmission automatique (nombre de rapports)	6
Transmission manuelle (nombre de rapports)	6
Freins antiblocage	Oui
PNEUS
Grandeur des pneus	19 pouces
Dimension des roues	275/40
SYSTÈME DE SÉCURITÉ
Sacs gonflable avant	2
Sacs gonflable latéraux	2
Rideaux latéraux	Aucuns
Système antipatinage	Oui
Contrôle de stabilité électronique	Oui
COFORT ET COMMODITÉ
Garniture des sièges	Cuir
Sièges chauffants	Oui
Climatiseur	Oui
Régulateur de vitesse	Oui
Serrures électriques	Oui
Télédéverrouillage	Oui
Vitres électriques	Oui
Volant ajustable	Oui
Volant télescopique	Oui
SYSTÈME SONORE
Radio AM/FM avec multi DC	Oui
Capacité MP3	Oui
Branchement auxiliaires	Oui
CONSOMMATION D'ESSENCE (L/100 km)
Moyenne durant l’essai	10,5 l/100km
DIMENSIONS
Longueur	4 783 mm
Largeur	1 986 mm
Hauteur	1 394 mm
Empattement	2 725 mm
Poids à vide	1 675 kg
Volume du coffre	323 L
GARANTIES (ANNÉES / KM)
Générale	3 ans / 60 000km
Assistance routière	Oui