Voitures usagées USA - prudence

[Salsa]

Les consommateurs qui veulent économiser en achetant une auto d'occasion des États-Unis pourraient le payer très cher, mettent en garde des experts québécois. Avec les centaines de milliers d'autos inondées par l'ouragan Sandy, le risque est grand de tomber sur un véhicule dont on a masqué le sinistre.

230 000 : c'est le nombre d'Américains qui ont contacté leur assureur automobile après avoir vu leur véhicule inondé par Sandy.

Trois mois après le passage de l'ouragan, des dizaines de milliers de ces véhicules traînent encore dans les États de la côte Est. Par exemple, environ 18 000 autos étaient toujours cordées sur le tarmac d'un aéroport de Long Island en décembre, rapportait récemment le quotidien New York Times.

Et que font plusieurs des automobilistes américains qui n'étaient pas assurés contre pareil sinistre? «Ils tentent de masquer l'inondation et la mettent en vente comme une auto normale», répond George Iny, président de l'Association pour la protection des automobilistes.


Cacher la vérité

Tout ce que le proprio véreux a à faire est de ne pas déclarer qu'elle a été inondée. Un peu de frottage, un sapin accroché au miroir, une petite annonce sur un site web, et le tour est joué.

«Le risque est réel. Les Québécois sont friands d'autos d'occasion provenant des États-Unis», ajoute Thomas Roberge, conseiller juridique à l'Association des marchands de véhicules d'occasion du Québec.

Selon George Iny, il s'importe plus d'autos d'occasion que de neuves. Et depuis cinq ans, les Québécois ont acheté 3253 autos neuves des États-Unis selon la Société d'assurance automobile du Québec. La SAAQ n'a toutefois pas été en mesure de nous fournir des données pour les occasions.

«Les commerçants en Beauce sont très experts dans la reconstruction. J'espère qu'ils ne voient pas ici une nouvelle source d'autos», dit M. Iny.


Des pertes totales

Même si l'auto inondée paraît impeccable, il s'agit souvent d'une perte totale, au même titre que l'auto qui a effectué cinq tonneaux avant d'emboutir un poteau électrique.

Quelques centimètres d'eau pendant quelques minutes suffisent à envoyer un véhicule à la ferraille. «La moisissure s'installe, le système électrique est affecté et la rouille commence à ronger l'auto», explique Thomas Roberge.

«Le problème est que ces troubles peuvent se déclarer plusieurs mois après l'achat», dit Réal Coallier, de l'Office de la protection du consommateur.

Aux États-Unis, les assureurs les liquident aux enchères. Des autos de l'année qui partent bien souvent à moins de 5 000 $ pour la revente des pièces.


TROIS CONSEILS D'ACHAT

Éviter les particuliers

Si un problème survient, les recours seront diablement plus difficiles à exercer contre un particulier. Si l'achat se fait aux États-Unis, mieux vaut s'en tenir aux entreprises. Celles-ci ont beaucoup plus à perdre à tenter de flouer leurs clients. Si l'auto est achetée d'un détaillant québécois, les recours pour vices cachés seront plus faciles à exercer. Et les vendeurs d'autos doivent payer un cautionnement pour dédommager des clients floués.

Vérifier l'historique de l'auto

Il existe un registre national américain qui permet de savoir si l'auto a été inondée ou lourdement accidentée. Le seul problème est qu'il n'est pas obligatoire. Le mieux est de privilégier les détaillants qui s'engagent à envoyer les informations. Pour le reste, des États n'obligent pas les conducteurs à ajouter cette information. «Ce sont de véritables passoires pour écouler des autos au pays», dit George Iny.

Bien faire inspecter l'auto

Peu de garagistes ont à diagnostiquer l'inondation passée d'une auto. Le défi consiste donc à dénicher un expert qui saura reconnaître ces signes.


CINQ SIGNES QUI NE MENTENT PAS

Il n'y a pas de recette miracle pour éviter de se faire flouer, mais quelques précautions peuvent parfois éviter le pire. En voici cinq.

1- Les phares. Jetez un œil attentif aux phares avant et arrière. Même une inondation de courte durée peut avoir laissé une ligne qui pourrait correspondre au niveau de l'eau.

2- Le moteur. Là aussi, des signes du niveau de l'eau peuvent ne pas avoir été gommés par le vendeur véreux.

3- Les prises électriques. Les moins malins omettent parfois de bien nettoyer les prises électriques d'autos inondées, où on peut remarquer une corrosion de couleur verte. L'allume-cigare est un bon point de départ pour ce type de vérification, suggère l'APA.

4- L'odeur. L'odeur si caractéristique de l'humidité et de la moisissure à l'intérieur du véhicule devrait déclencher un signal d'alarme. L'ajout excessif de déodorants peut aussi être un signe qu'on tente de masquer l'odeur.

5- La rouille. Elle ne devrait pas se trouver à certains endroits, particulièrement à l'intérieur. Par exemple, il est inhabituel de voir des têtes de vis rouillées sur le tableau de bord d'autos récentes.

[sebounet]

des bons petits trucs interessants dans cet article

[PursuitGT]

On ne parlerait pas de ça, si le Québec ne serait pas la cour a scrap du reste de l’Amérique!!! Qu'ils pasent des lois contre la reconstruction de autos déclarées scrap!!!