GM se rachète

[Salsa]

GM veut se racheter
Mise à jour le mardi 30 juin 2009 à 9 h 54

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Photo: AFP/Spencer Platt


General Motors (GM) s'apprête à solliciter mardi l'autorisation de vendre ses meilleurs actifs à un « nouveau GM » devant le tribunal des faillites de New York. Et ce, afin de permettre l'entrée des pouvoirs publics dans le capital du constructeur automobile pour piloter sa restructuration.

Si ce projet est avalisé, les actifs les moins performants de General Motors resteront ensuite sous l'autorité de la justice pour être liquidés.

L'audience de mardi intervient 30 jours après que le fabricant automobile se fut placé sous la protection du Chapitre 11 de la loi américaine sur les faillites.

Le plan de sauvetage du groupe, qui prévoit le versement de 60 milliards de dollars américains de fonds publics à GM, reste contesté par les opposants à l'intervention de l'État américain. Aucune proposition concurrente de reprise n'a toutefois été formulée.

À terme, le Trésor américain pourrait donc détenir 60 % du capital du constructeur. Le syndicat des travailleurs de l'automobile (UAW), les gouvernements canadien et ontarien, et les créanciers obligataires se partageront le reste.




Éviter un « effondrement systémique »

Le bon déroulement de la vente marquerait un deuxième succès en un mois pour l'équipe de la Maison-Blanche chargée du secteur automobile par le président Barack Obama, après la cession de Chrysler à un consortium emmené par l'italien Fiat.

Dans les documents soumis à la justice, General Motors affirme que la vente de ses actifs éviterait au secteur automobile américain de subir un « effondrement systémique » et serait la seule façon d'obtenir « une réelle chance de survie en tant qu'entité économiquement viable pour l'entreprise ».

Des ventes et des fermetures

L'ancien numéro un mondial du secteur a déjà dû opérer des choix douloureux, en fermant de multiples concessionnaires aux États-Unis et au Canada, ainsi que treize de ses usines, pour une durée maximale de onze semaines.

La restructuration implique des changements pour plusieurs marques du constructeur automobile:

Hummer sera mis en vente;
Saturn aussi;
Opel pourrait passer aux mains de l'entreprise canadienne Magna International;
Pontiac va disparaître.

Lundi, GM a aussi annoncé son désengagement de la coentreprise formée avec Toyota pour exploiter en commun une usine en Californie.

Magna International hors-jeu?
General Motors serait sur le point de conclure un accord de vente partielle d'Opel avec le groupe de capital-investissement RHJ International, selon le Financial Times.

Le journal, qui cite une source proche du processus de cession, note que les discussions avec Magna International s'enlisent.Il ajoute que le constructeur automobile américain s'est mis en quête d'offres concurrentes, en dépit de son accord préliminaire avec l'équipementier canadien.

Selon GM, plus de 50 % de ses créanciers obligataires sont pour la vente, qui serait également dans l'intérêt des actionnaires.

Certains créanciers opposés à la vente ont déposé des recours. Ils se retrouvent toutefois devant le même tribunal qui avait autorisé la vente de Chrysler.